Soren - Vous n’êtes pas le plus fort, Môssieur Elias ! Quand on confond un clafoutis et une part de clafoutis, on vient pas la ramener !

Darling we are two sides of the same coin

J'me souviens encore de mon enfance. C'était le pied. J'avais ma mère, mon père et c'est tout + Nous vivions tous les trois dans cette immense maison. J'avais pris l'habitude de courir partout dans les couloirs et d'emmerder les femmes de chambre, juste pour m'éclater. + Quand j'ai eu six piges, mon père a plié bagages en nous annonçant qu'il partait. Au début j'ai rien compris, j'croyais qu'il allait encore assister à ses foutues réunions ou encore à un séminaire pour le boulot: Le truc c'est qu'il est jamais revenu ensuite. J'ai su plus tard qu'il était parti vivre avec sa pétasse de collègue + Ma mère a continué à m'élever toute seule: Faute de moyens, nous avions été obligés de quitter l'immense maison et tout l'argent qu'elle pouvait mettre de côté, elle le gardait pour mes études + Après le divorce, on peut dire que j'ai mal tourné. J'suis devenu faible, désespéré. J'voyais plus ma mère qui faisait de plus en plus de gardes à l'hôpital...Comme si ces cons là pouvaient pas se passer d'une infirmière de temps en temps + J'ai totalement lâché prise à l'âge de quinze ans. Theo était mon meilleur pote et ma mère m'avais souvent dit de me méfier de lui: Mais moi, trop con et en pleine crise d'adolescence, je l'ai toujours envoyée chier. Theo c'était mon pote. Theo il m'éclatait et me faisais oublier à quel point j'était seul + C'est lui qui m'as fait découvrir la drogue et tout le reste. Au début j'étais pas trop pour mais j'suis très vite devenu accro aux effets + Un an plus tard, j'ai lâché mes études et ça, ma mère l'a pas trop accepté. En fait elle l'a carrément mal pris et ne m'as plus aligné plus de deux mots depuis + Alors j'ai commencé à bosser, à la fois pour pouvoir vivre, mais aussi pour payer ma drogue, qui était la seule chose à laquelle je pouvais penser en tant qu'accro. Je savais que j'étais pathétique mais le truc c'est que je m'en contre fichais + J'ai découvert assez tôt dans ma vie que j'étais pas intéressé par les filles, mais je ne l'ai pas pleinement assumé avant mes dix sept ans. Aujourd'hui, je ne fais plus attention aux remarques ou aux regards + Il y a deux ans, je crois que j'ai littéralement failli mourir. C'était un de ces soirs où j'allais voir mon dealer pour m'approvisionner pour la semaine: Seulement je n'avais pas prévu qu'un flic me tomberais dessus. J'ai voulu me défendre mais je ne faisais pas le poids face à quelqu'un d'entraîné et de violent. Résultat des courses: J'me suis pris une foutue dérouillée, si bien qu'au bout d'un moment la douleur était si intense que je ne sentais même plus les coups. +  Jaxen ce jour là, m'as sauvé la vie. Il n'était qu'un inconnu qui a fait partir le flic et qui m'as emmené chez lui. Avec lui j'y suis allé au culot et lui ait demandé si je pouvais rester quelques jours, au moins le temps de me remettre, ce qu'il a accepté...Et ça fait deux ans que ça dure. + Je ne peux pas dire que je vais mieux aujourd'hui mais au moins je ne passe plus mon temps à traîner dans les rues tard le soir: La journée je vais à l'école d'arts ou alors je fais des portraits de gens dans la rue pour gagner un peu de fric. La vie avec Jaxen n'est pas toujours rose, mais dans l'ensemble tout se passe plutôt bien. Ouais, j'suis bien.